La culture de l’olive est un des aspects les plus marquants de l’économie vivrière dans les zones montagneuses du nord de la wilaya de Bordj Bou Arreridj.

L’historien Fernand Braudel considère que cette forme d’agriculture commune à toutes les régions du bassin méditerranéen expliquerait mieux que tout les mentalités et les mœurs séculaires qui sont attachés à un type d’organisation sociale et de mode de production.

C’est à cette saison donc que la cueillette de l’olive se fait dans les cantons nord de la wilaya de Bordj Bou Arreridj  et exprime une forme de rencontre avec la nature, propice aux rassemblements  des familles et des clans même les plus éloignés.

La cueillette de l’olive qui reste encore attachée aux pratiques festives champêtres et paysannes magrébines  est non seulement une activité agricole mais encore un espace de convivialité et une occasion pour  les membres de la communauté de se réunir et de renouer avec les gestes ancestraux et avec  les paysages éternels de leur mémoire. 

Il est à observer, que suite à l’amélioration considérable de la situation sécuritaire dans les campagnes algériennes ; la cueillette des olives commence à redevenir ce qu’elle avait toujours été dans le cycle des saisons et dans celui des groupes humains attachés à la culture de l’olivier. Cet arbre béni tant qu’il était cité dans le Coran , est un épicentre de toute une vie de village où les huiles produites avaient des destinations aussi bien alimentaires que médicinales .